Par-delà les guerres de chapelle et les différents qu’ont les uns avec les autres, mon expérience propre m’a amené à progresser grâce à cette forme d’humanisme moderne, réinventée par Freud et Lacan. « Je » peux certes parfois faire taire les troubles psychiques au moyen de médicaments antidépresseurs et autres pharmacopées puissantes. Parfois, effectivement, cela peut aider. Néanmoins, nous sommes faits de l’étoffe de notre histoire, histoire écrite en partie par les êtres qui nous ont entourés, aimés, parlés, quittés aussi. Histoires dans lesquelles on a été pris malgré soi parfois, histoires qu’on a écrites aussi soi-même, ici et ailleurs, présents et absents, responsables et incapables en même temps de saisir les perspectives de ce que nous avons créé, ce qui nous a modelés.

Une chose est de fréquenter Freud et Lacan d’un point de vue extérieur et théorique, une autre chose est, par son expérience propre de la cure, d’avoir éprouvé ce dont ils parlent au cœur de son « chemin » de vie. Les paroles en nous ont le pouvoir de reprendre le fil de ces grands piliers invisibles, qui ont tissé notre personnalité, par le biais du dispositif de la cure psychothérapeutique.